Histoire sommaire
du tube à vide
En 1883, EDISON, qui étudiait
le phénomène de détérioration du
filament en carbone de sa lampe à incandescence, remarqua
qu'entre la plaque métallique qu'il avait introduite dans
l'ampoule et le filament, un courant électrique pouvait
passer. Le phénomène fut étudié en
particulier par Jean PERRIN qui expliqua qu'il s'agissait d'électrons émis
par le filament porté à haute température.
En 1904 John Ambrose FLEMING mit au point une diode (dénommée
"valve") destinée au redressement du courant
alternatif et à la détection des ondes à
haute fréquence. Deux ans plus tard, en 1906, Lee DE FOREST
eut l'idée d'ajouter une troisième électrode
à la diode pour maîtriser le courant d'électrons
circulant entre la cathode et l'anode. La triode ("lampe
audion") était née et avec elle l'ère
de l'électronique. Walter SCHOTTKY créa la première
tétrode en 1915 en ajoutant encore une grille à
la triode. La pentode et les autres lampes multigrilles apparurent
dans les années qui suivirent. La forme des lampes évolua
de l'ampoule sphérique ou ovale vers celle d'un tube cylindrique,
mieux adapté à la fabrication en série.
Le nom des nouvelles lampes a été conservé
pour désigner tous les composants électroniques
descendant de la diode de FLEMING, y compris le tube cathodique
des téléviseurs dont la partie cylindrique est
pourtant négligeable par rapport à l'ensemble du
"tube".
L'émission thermoélectronique
Lorsque
la température d'un corps s'élève, les électrons
des atomes captent une partie de l'énergie thermique et
changent de niveau (voir l'atome).
Ceux qui sont situés sur les couches externes peuvent
éventuellement quitter l'influence du noyau qui les retenaient
et s'échapper complètement.
Un filament métallique, placé dans une ampoule
"remplie" de vide et parcouru par un courant électrique
d'intensité suffisante, peut atteindre une température
telle que les électrons des atomes appartenant à
sa surface peuvent s'échapper et former un nuage autour
de lui.
Bien sûr ils ne vont pas bien loin
car les charges positives des noyaux qu'ils ont quitté
les attirent et ils finissent par rejoindre le filament |
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La
diode ou valve de FLEMING
Elle comporte
deux électrodes enfermées dans une ampoule en verre
à l'intérieur duquel un vide très poussé
a été fait (pression de l'ordre de 10-6
mm de mercure). Ces deux électrodes sont :
- l'anode ou plaque, reliée au (+), c'est un cylindre
de tôle mince qui entoure la cathode
- la cathode, reliée au (-), chauffée par le filament,
elle est chargée d'émettre des électrons.
En l'absence de tension d'alimentation le nuage d'électrons
qui se forme autour de la cathode constitue une charge négative
(la charge d'espace) qui repousse les électrons qui voudraient
s'échapper de la cathode. Le courant maximum qui peut
traverser la diode dans le sens direct dépend de la nature
et de la température de la cathode.
Au moment de la fabrication du tube, aprés que le vide
ait été fait, les électrodes sont chauffées
pour faire dégazer le métal et les molécules
de gaz sont neutralisées par un revêtement brillant
(le getter) vaporiser à l'intérieur de l'ampoule,
généralement dans sa partie supérieure.
Lorsque ce revêtement perd de son brillant et devient blanchâtre
le tube a pris l'air et devient hors d'usage.
Les éventuelles molécules de gaz, heurtées
par les électrons sont transformées en ions positif
qui perturbent le fonctionnement du tube et réduisent
la durée de vie de la cathode qui les attire par son potentiel
négatif. Un autre symptome de la présence de gaz
est l'apparition d'une lueur violacée à l'intérieur
du tube.
Voir la diode à vide. |
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La cathode
Elle
est constituée d'un petit tube de nickel revêtu
d'oxyde de baryum et de strontium, matériaux qui favorisent
l'émission d'électrons à des températures
inférieures à 1000°C. La cathode est chauffée
par le filament en tungstène isolé par un revêtement
réfractaire glissé à l'intérieur
du petit tube.
Autrefois les tubes étaient à
chauffage direct, c'est à dire que la cathode et le filament
ne faisait qu'un. Le filament était en tungstène
thorié et devait être chauffé à des
températures proches de 1500°C. Entre autres inconvénients
le filament devait être chauffé en courant continu
pour éviter les ronflements induits.
Anatomie d'un tube électronique
Photo A : deux triodes Tr sont montées dans
la même ampoule. Les électrodes sont reliées
aux broches P. La surface brillante G est celle
du revêtement servant à maintenir le vide dans le
tube par absorbtion des molécules de gaz résiduelles.
Le têton T est ce qui reste du petit tuyau ayant
servi à faire le vide dans le tube.
Photo B : 3 tubes de différentes tailles (il en
existe de bien plus gros dans les émetteurs de radiodiffusion).
1 : la double triode de la photo A. 2 : une double
tétrode d'émission (100W). 3 : un tube subminiature
utilisé en réception.
Photo C : sur cette photo (médiocre) d'une pentode
BF de puissance (quelques watts) on distingue le filament F,
la cathode K, deux des trois grilles G et l'anode
ou plaque A. |
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A : une double triode |
B : trois tubes électroniques |
C : une pentode éclatée |
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La
grande famille des tubes électroniques
Sans prétendre
être exhaustif voici quelques applications traditionnelles
des tubes.
Diode : 2 électrodes - redressement, détection.
N'est plus guère utilisée.
Triode : 3 électrodes - amplification, détection,
oscillateur...
Tétrode : 4 électrodes - amplification de puissance.
Pentode : 5 électrodes - amplification, détection,
oscillateur... |
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De
la diode à l'octode
La diode,
inventée en 1904 par Flemming, était appelée
"valve" et servi d'abord à la détection
de la modulation d'amplitude et au redressement du courant alternatif.
La triode, imaginée en 1906
par Lee de Forest, est une diode à laquelle est ajoutée
une gille de commande du flux électronique. Elle fut l'élément
amplificateur qui permit le déeloppement rapide de la
TSF. On l'utilise encore de nos jours dans les amplificateurs
HF de puissance.
La tétrode est une triode avec
une grille écran placée entre la grille de commande
et la plaque. On la trouve encore sous la variante dite "à
faisceau dirigé". La "bigrille" qui comportait
deux grilles également est une variante qui fut utilisée
en basse tension.
La pentode est une tétrode
à laquelle a été ajouté une grille
"suppressor" entre l'écran et la plaque pour
réduire le phénomène des "électrons
secondaires". On la rencontre encore dans les amplis HF
de puissance.
L'hexode comporte deux grilles de commande et deux écrans.
L'heptode est une hexode à laquelle a été
ajoutée une grille supplémentaire jouant le rôle
d'anode.
L'octode est une hexode complétée par une
grille suppressor placée prés de la plaque.
Ces trois dernières lampes étaient utilisées
dans les étages changeurs de fréquence des récepteurs
supérhétérodynes.
L'oeil magique ou indicateur visuel d'accord utilise la
propriété encore largement utilisée par
les écrans cathodiques d'émettre de la lumière
lorsqu'ils sont bombardés par un flux d'électrons.
Il servait de S-mètre à forte résistance
interne dans les récepteurs à tubes de radiodiffusion. |
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